mardi 18 février 2014

Lundi 17 février



Nous étions en pleine attente. Nous ne savions pas du tout ce que nous devions faire. Nous attendions seulement un appel de Zakia. Mais, nous avons pu travailler pour nos cours à l’ENCBW ! Nous sommes vraiment des élèves exemplaires !
Finalement, Zakia nous sonne à 15h. Le chef de la délégation de l’éducation nationale nous attendait à son bureau. Ni une ni deux, nous avons couru pour trouver un taxi ! 40 minutes plus tard, nous étions dans son bureau. Il nous a expliqué le programme de la semaine. Nous serons toute la semaine à l’école Chama, une école privée se trouvant en milieu rural, dans la ville de Tamansourt.
Il nous a proposé de boire un café avec lui et le directeur de cette école le lendemain à 08h00. Oulàà ! Nous allons rentrer dans un café où il n’y a que des hommes ?! Et oui, rares sont les femmes assises dans un café!
Dans l’après-midi, nous avons reçu un message : « Coucou Marie ! C’est Younes, tu vas bien ? Est-ce que c’est possible de m’envoyer le nom complet du chanteur qui chante la chanson de la sensualité ? Passe le bonjour à Florine ! » Aaaaaah, eux aussi sont de bons élèves ! Ils répètent leur chanson ! Alors que nous, nous n’avons pas encore vraiment appris Aïcha… Va falloir qu’on bosse ! En tout cas, nous avons bien rigolé. Nous ne savions pas qu’ils prenaient cela au sérieux.
Sinon, nous n’avons pas fait quelque chose de spécial ce jour-là. Nous vous raconterons demain la visite de l’école Chama !

Nous vous faisons à tous de GROS BISOUS !

lundi 17 février 2014

Dimanche 16 février



Finalement, nous n’avons pas été à la vallée de l’Ourika. Le temps nous faisait un peu peur. Dans les montagnes, il neige ! Et à Marrakech, le temps est fort gris. Nous devons rester en gros pull car il fait quand même froid. Dommage !

Alléluia ! Nous avons réussi à prendre un paon en photo quand il faisait la roue !


L’après-midi, nous nous sommes rendues Place Jemaa El Fna -pour pas changer !- et dans les souks -pour pas changer !- Mais on adoooooooore tellement cette ambiance !
Marie a acheté des baskets. Vont-elles tenir plus longtemps que celles de Florine ? Inch’Allah ! C’est toujours drôle de s’arrêter dans un magasin et de papoter avec le commerçant. Parfois, ils nous disent vraiment des bêtises !
Dans les souks, nous avons croisé un jeune homme qui voulait absolument nous montrer sa boutique d’épices. Sauf que nous voulions juste trouver à manger. Il nous a alors amené à un endroit qui proposait des tajines le double du prix de celles dont on a l’habitude de manger chez Mouna ! Nous avons alors refusé. Ce dernier nous dit : « Vous ne voulez pas voir autre chose ? » « Non, merci, nous allons continuer notre chemin ! » Et lui de répondre : « Je n’ai vraiment pas de chance ! ». Nous avons eu pitié !
Après avoir mangé, nous l’avons de nouveau croisé ! Alors, là, il ne nous a pas lâchées. Il voulait absolument qu’on achète quelque chose. Il nous a amené à plusieurs commerces. Florine voulait justement acheté des ballerines. Aaaah, soulagement pour lui ! Il a eu tout compte de fait de la chance ! Marie lui dit : « Tu disais tantôt que tu n’avais pas de chance ! ». Il lui dit alors : « Je n’ai pas de chance car je n’ai pas trouvé encore la femme parfaite ! ». Décidément, de vrais dragueurs, jusqu’au bout des ongles !!! Mais comme on s’marre !

Nous sommes revenues au logement et avons mangé chez notre chère Mouna. Elle nous a concocté un tajine aux tomates et oignons sucrés. Mmmmmmh, un vrai délice ! Nous lui avons fait goûter une mignonette Côte d’Or. Elle a adoré ! 















Près de notre quartier, nous avons fait une découverte très surprenante ! 5 petits chiots ! Nous avions déjà remarqué qu’une maman chienne se promenait dans les parages à la recherche de nourriture. Ni une ni deux, nous avons acheté des croquettes pour chien. Nous avons surpris un marocain en train de rigoler quand nous avons donné ces croquettes  à la chienne. Et bien quoi ? C’est pour une bonne cause, non ?



dimanche 16 février 2014

Samedi 16 février




Aah, le week-end, qu’est-ce que nous devons faire absolument pour survivre la semaine ? Laver notre linge ! Et au Maroc, il n’existe pas de lavoirs comme chez nous. Il suffit de donner ses vêtements à une femme qui les lave et les plie. Elle peut même les repasser, mais cela reviendra à plus cher. Pour 50 dh, la femme nous a lavé un bon tas de vêtements. Et maintenant, ils sont nickels !
Le soir, nous nous sommes promenées sur la Place Jemaa El Fna. Celle-ci est beaucoup plus animée le soir ! Il existe des diseuses de bonnes aventures, des groupes de musique, des conteurs, des jeux pour gagner des bouteilles de limonade… Pour les groupes de musique, ils attendent toujours que le public leur donne assez d’argent pour jouer un nouveau morceau. On peut alors parfois attendre 10 bonnes minutes !
Nous avons rencontré un jeune homme qui s’appelle Kamal. Ce dernier est enseignant également ! Au début, nous ne l’avions pas cru car nous nous méfions toujours des personnes qui nous accostent dans la rue, surtout sur la place. Et quand il nous a parlé d’enseignement par compétences, de l’école normale de Louvain-la-Neuve et de Xavier Roegiers, nous l’avons quand même cru ! Seul un enseignant peut connaitre tout ça, même en Belgique ! Il était très sympathique. Comme quoi, il faut parfois ouvrir son cœur ! Nous le recroiserons peut-être, Inch’Allah !
Nous avons de nouveau été manger sur la place. Au même numéro, le 81 !! Les deux jeunes hommes nous avaient reconnues de loin. Ils nous ont dit qu’ils nous attendaient tous les soirs. Et bien ! Cette fois-ci, ils ne nous ont pas chanté du Stromae, mais du Brel ! C’était notre petit défi. S’ils réussissaient, nous retournions manger dans leur échoppe. Ils ont du télécharger la musique, ils ont recopié les paroles sur une feuille et ils ont appris la chanson « ne me quitte pas », par cœur !! Après notre repas, ils nous ont offert un thé. Nous leur avions demandé de répéter la chanson « sensualité » d’Axelle Red pour la prochaine fois. Nous verrons bien ce que ça donnera ! Par contre, ils nous ont dit que nous devions également chanter une chanson. Nous ne savons pas encore laquelle. Nous hésitons avec « Aïcha, Aïcha, écoute-moi ! ». Qu’en pensez-vous ?
Pour rentrer au logement, nous prenons toujours le bus. 4 dh le trajet, c’est-à-dire 0,40€ ! Nous sommes évidemment les seules « touristes » dans le bus donc les marocains sont toujours étonnés de nous voir. C’est assez drôle ! Par contre, nous ne sommes toujours pas habitués aux regards persistants de certaines personnes. Parfois, nous avons l’impression qu’ils n’ont jamais vu de filles aux yeux bleus !!!
Dans une semaine, ce sont les vacances au Maroc et nous préparons notre petit planning. Au rendez-vous… le Haut-Atlas, Essaouira, Agadir, Ouarzazate !

samedi 15 février 2014

Mardi 11, mercredi 12, jeudi 13 et vendredi 14 février




Aujourd’hui, nous avons fait le grand saut… Nos premiers pas dans une école primaire marocaine ! Nous avons découvert une école privée au cœur de la nouvelle ville de Marrakech. Après une rencontre avec le directeur, nous avons observé une classe de première année primaire durant la matinée et une classe de deuxième année primaire durant l’après-midi. Le directeur est super sympa. Et comme partout, tout le monde nous souhaite la bienvenue. L’école est fort différente de chez nous à commencer par les horaires : en Belgique nos horaires sont d’environ 8h30 à 15h30 voir 16h. Ici c’est 8h-12h puis 14h30-17h30 avec une récré de 10 minutes le matin et une récré de 10 minutes l’après-midi et cet énoooorrrmmmeeee temps de midi. Durant la pause de midi, les enfants rentrent chez eux. Les classes que nous avons vues aujourd’hui se composent d’environ 15 à 25 élèves.
Une autre différence est que les classes n’ont pas une institutrice fixe. Chaque enseignante donne cours dans une seule branche : français, arabe, mathématiques, berbère, éducation islamique, … Un peu comme en secondaire.
Les classes de primaire restent sobres. Elles ne sont pas remplies d’affiches, de panneaux, de feuilles, … comme les classes en Belgique. Et la méthode d’enseignement est… complètement différente de chez nous !
D’abord, les enseignantes doivent suivre un programme bien strict. Il existe un manuel écrit pour toutes les écoles, publiques ou privées, dans tout le Maroc. Ensuite, les enfants sont nettement plus avancés dans la matière. Ils doivent voir beaucoup de choses en peu de temps. Enfin, une leçon se déroule comme suit : l’enseignante dit la matière aux enfants, écrit la matière au tableau et les enfants répètent. Ils notent ensuite la leçon dans leur cahier. Énorme changement pour nous ! Parfois, nous avons un peu du mal à suivre… Et pourtant, les élèves retiennent très facilement. En 10 minutes, ils ont compris la matière : ils ont une mémoire impressionnante ! Parfois, les élèves ont 2h de français en un coup et ils restent sages et attentifs.
Nous avons trouvé un très bon point positif : l’intégration des élèves de l’enseignement spécialisé dans l’enseignement ordinaire. Nous avons rencontré dans les classes des sourds-muets, des autistes, des hyperactifs…
Jeudi et vendredi, nous avons donné une activité en première année et une activité en sixième année. Nous avons essayé de lier la méthode belge à leur méthode. Les enseignantes ont adoré. Elles nous ont même dit que nous pouvions revenir quand nous voulions ! Le directeur nous a également dit que c’était très bien.

Mercredi après-midi, nous avons de nouveau été nous promener dans les souks. Marie a acheté des babouches. Le prix que proposait le marchand : 1000 dh. Soit l’équivalent de 100€ ! Heu… Il croyait vraiment que nous allions mettre ce prix-là ? Grâce à notre talent de marchandage, Marie a acheté ses babouches à 100 dh, c’est-à-dire, 10€. Un peu plus que le prix normal. Ce qui est bien ! Car dans les souks, les touristes payent d’office plus cher !
Le soir, nous allons manger chez notre belle Moun. Elle prépare des tajines à tomber par terre pour un prix à tomber par terre ! 20 dh, c’est-à-dire 2€. Nous avons gardé son numéro de téléphone. Elle dit que tous les soirs, elle nous garde des tajines de côté en pensant que nous viendrons souper chez elle ! Maintenant, nous avons son numéro. Donc nous pouvons l’appeler quand nous voulons pour commander notre plat.

Vendredi soir, nous avons fait une expérience assez folklorique… Sa laver dans un hammam ! Mais pas n’importe lequel ! Un vrai de vrai, un publique, pas un hammam de luxe pour touriste. Nous sommes parties avec la sœur et la maman de Zakia. Alors là… les femmes n’ont aucun complexe ! Nous devons rester en culotte mais enlever le haut. Heu… Enlever le haut ??? Soit. Challenge accepted ! Arrivées dans le hammam, nous devons déposer un tapis sur le sol pour s’assoir ou utiliser un tabouret. Nous avions demandé à une femme de nous frotter. D’abord, elle applique le savon noir sur tout notre corps. Ensuite, nous attendons quelques minutes. La femme revient et frotte notre corps avec un gant spécial. Et ça fait très mal ! Les filles, nous ne savons pas ce qui est pire… l’épilation ou le frottement au hammam ! La femme nous apporte des seaux remplis d’eau bien chaude. Et on se débarbouille avec. En tout cas, cela reste une expérience assez drôle que nous renouvellerons certainement !

PS : les fameux gagnants à notre concours sont… Sébastien Dumortier et Marie Godefroid ! Félicitations ! :D